dimanche 23 octobre 2011

Feu

D'habitude je lance les cuissons des pièces émaillées le matin. Ça chauffe pendant la journée et ça refroidi toute la nuit. J'aime regarder la température du four juste avant de me coucher. Le four est déjà en train de refroidir, mais le trou dans le couvercle est encore rouge. La couleur vive est encore plus parlante que les chiffres sur la régulation du four, qui indiquent 700°. Cette fois, avec les fenêtres ouvertes, le four a refroidi un peu plus vite qu'en été. Ca me fait penser que je dois rentrer le bananier, avant que ça ne gèle.



Je mets les plantes dans l'appart. Vers minuit, je m'endors. J'ouvre les yeux brusquement, reveillée par un bruit dans la rue. Une lumière orange à travers les volets. Entre les lattes, je vois que le caniveau est en flammes et que la voiture en face de la fenêtre brûle. J'appelle les pompiers. A. est déjà en train de remplir un seau d'eau. Je le suis quand il ouvre notre porte et ensuite celle de l'immeuble. Feu. Étincelles.

En principe, j'aime le feu. J'aspire même à avoir un temple au feu un jour dans mon jardin. (Ok, j'exagère. Je veux juste un vrai four à bois.) Mais là, les pneus des deux voitures enflammées commencaient à exploser, et A. voulais sortir dans cette nuit orange. J'ai un peu flippé. Tranquillement, il vidait son seau sur le feu et le remplissait de nouveau. Les pompiers sont venus. A. est rentré et la couleur du ciel s'est normalisée.



A part les squelettes des véhicules brûlées (2 voitures, 1 moto, 1 vélo), le dimanche matin était très beau, très ensoleillé. Un peu froid - j'ai bien fait de rentrer le bananier.

J'ai passé une belle journée dans l'atelier.



Tout d'un coup, j'avais très faim.

A. est notre chef cuisinier. Il a fait macérer de l'anguille dans une marinade de vinaigre balsamique, pommes, gingembre... et d'autres trucs mystérieux et délicieux. Il a mis le feu sous la marinade pour en faire une réduction. Il m'a fait griller des graines de sésame et des petits carrés de nori. J'ai fait attention à ne pas les bruler.

  
Résultat, petites galettes de riz...



qui accompagnait l'anguille mystérieuse et délicieuse.



Tout ça sur les yeux attentifs de G.

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